Ce palais, construit par des générations d'Antanariens, se découpent en trois parties. La première étant celle réservée aux inquisitrices et aux convertis. C'est leur principal lieu de vie, d'enseignement et d'habitation. La seconde faite entièrement de marbre blanc, a la réputation de pouvoir accueillir une ville entière, il s'agit de la salle du trône, c'est en ce lieu que la mère inquisitrice et ses suppléantes rendent la justice. Sous cette salle se trouvent également les cachots de la cité. Enfin, le palais est également composé d'une aile pour les invités. Cette aile fermée en temps ordinaire, a été réouverte pour les besoins du grand conseil. Seule la mère inquisitrice peut permettre a quelqu'un de séjourner en ce lieu.

Que vous fassiez partie de ceux qui croient aux anciennes ou aux nouvelles religions, sachez que cette chapelle n'est pas destinée à un seul culte. Il s'agit en fait d'une grande bâtisse, construite de la même pierre que le reste de la ville. Une bâtisse qui de l'extérieur ne laisse présupposer de sa première utilité que par l'immense cloche qui dépasse de son pignon. Cette chapelle accueille les visiteurs, mais également l'école de la ville dans le cadre du grand conseil. Meublée de 35 rangées de bancs de chaque côté de la grande allée, l'autel n'est quant à lui qu'une lourde table en chêne permettant à chacun de l'habiller de ses propres outils de culte. Evidemment, la chapelle est constamment ouverte, accueillant en son sein toute personne désireuse d'y prier, néanmoins les frontaliers veillent à ce que nul ne vienne squatter pour la nuit la pierre froide ou les bancs...

Beaucoup de tavernes, de marchands en tous genres sont accueillis en Aydindril durant le grand conseil, mais très peu ont les moyens de s'offrir un établissement à quatre murs. Alors les plus économes ouvrent un café, y louent quelques chambres plutôt propres, il faut bien l'avouer, mais avec les frontaliers à proximité il y a tout intérêt ! D'autres au contraire vendent leurs marchandises dans des roulottes aux abords de la ville, s'installent au grand air en espérant que le temps leur sera clément. Mais plutôt que de faire une liste exhaustive, laissez-vous surprendre par Aydindril et sa faune environnante, les habitants y viennent des quatre coins d'Antanaria avec des savoirs- faire parfois... déroutants ! Rien que l'idée que les vierges effarouchées (les inquisitrices), côtoient des prostitué(e)s en leur maison a de quoi être intéressant non...? Mais enfin, il faut bien tenir "en main" ces messieurs, n'est-ce pas ? En Aydindril tout commerce est autorisé tant qu'il respecte les règles de la cité, à savoir : ne pas mettre en danger la vie d'autrui et assurer une vie décente à ses employés...

La légende raconte que c'est sous cet arbre que la première inquisitrice a vu le jour. Chêne victorieux ayant combattu les âges et survécu aux guerres, il se dressait au milieu de nulle part dans son écorce et ses feuilles verdoyantes. Et puis, des hurlements de douleur de cette femme naquit un petit être si plein d'amour, si pur que l'ancêtre lui-même en fut transi. Pas un souffle ne s'entendit alors entre ses feuilles, pas même un craquement dans sa vieille enveloppe séculaire. Et lorsque la nouvelle-née posa tout contre sa mère la main sur sa peau craquelée, il fut saisi au plus profond de ses racines, tout son être fut converti à cette enfant. Sous le poids de cette main, son tronc devint peu à peu d'un blanc éclatant qui recouvrit jusqu'à la plus infime de ses feuilles. Dès lors l'arbre ne produisit plus de fruits, mais ses feuilles jamais ne sont tombées. Ses fleurs vont et viennent au gré des saisons, apparaissent comme elles disparaissent en se noyant dans la sève de son tronc. Il se raconte même que les convertis voient sur son écorce un visage souriant aux yeux clos. Fadaise? Vérité? Peu importe finalement, car cet arbre est aujourd'hui le symbole d'Aydindril et de sa puissance, la source même du pouvoir des inquisitrices.

La plupart des allées sont aujourd'hui pavées (de gris nuancé) par le soin des résidents occasionnels : c'est un peu la contribution de chacun à l'expansion millénaire de la cité et la trace laissée par les générations qui s'y sont succédé. Néanmoins, chaque conseil s'est vu accueillir un peu plus de résidents, obligeant à repousser maintes et maintes fois les murailles et remparts de la ville blanche. Certaines zones, les plus excentrées de l'entrée principale et du cœur de la ville, sont donc encore couvertes d'une fine poudre de calcaire aux teintes riches et variées. Les rues et les allées sont quant à elles militairement organisées et centralisées autour du grand palais. Si sur Terre on dit que toutes les routes mènent à Rome, en Aydindril, toutes mènent en tout cas aux inquisitrices ! De grands escaliers de pierres, parfois larges d'une dizaine de mètres, desservent également les différents quartiers et servent de raccourcis vers un point stratégique de la cité. Oserez-vous vous perdre dans les larges rues et ruelles de la cité blanche ?

Nul ne saurait prétendre être un habitant d'Aydindril! A l'exception des inquisitrices bien sûr. Aydindril accueille rarement des étrangers en son sein, néanmoins dans le cadre du grand conseil, cette citée quasi déserte en temps ordinaire accueille tous les dirigeants et les curieux de connaître l'avenir que leurs souverains leur réserve. Pour ceux qui participent directement aux négociations, ils seront accueillis au palais dans une aile qui leur sera réservée, pour les plus riches, des commerces et villas les attendront tout autour du palais et de la grande place, tout prêt des riches commerçants qui pourront et sauront alors vendre leurs marchandises venues d'Antanaria ou d'autres mondes. Viendront ensuite les petits commerçants et les habitations des curieux. Nul misère en Antanaria, chacun y sera accueillit selon ses moyens et les disponibilités de la maison, mais nulle injustice ne saurait y régner sous la surveillance des frontaliers et celle des inquisitrices. Néanmoins, pour ceux qui n'auraient pas trouvé demeure où s'abriter pour la nuit, il est toujours possible de s'installer à l'extérieur de l'enceinte, dans un coin plus ou moins tranquille ou bien de rejoindre les roulottes des commerçants itinérants (Tziganes) qui contre quelques pièces rutilantes les feront entrer dans l'univers des gens du voyage...