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Et la Sholienne sort des bois... [Eoghan]

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Nadyan S. Teárlach
Nadyan S. Teárlach
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Message signé Nadyan S. Teárlach le Mer 19 Fév - 15:45
-Comment ça tant que le grand conseil se réunira vous ne ferez plus affaire avec moi ?

Décidément, Aydindril ne lui faciliterait pas la tâche. Elle qui avait pensé que l’afflux massif de différentes nations en un même lieu serait bon pour les affaires, visiblement elle se trompait lourdement. Depuis qu’elle était arrivée en ville ce matin-là, elle tentait de faire appel aux diverses relations qu’elle avait établie jusqu’ici. Seulement, pas une, pas une seule n’avait accepté de négocier avec elle. Elle les avait même surpris à regarder par-dessus leur épaule comme si un monstre ou une armée entière sortit de nulle part risquait à tout moment de se jeter sur eux. Vraiment, elle ne comprenait rien. Depuis quand des ennemis rassemblés en un même endroit n’appelaient pas au combat ? Depuis quand la prudence ne poussait-elle pas justement à prendre les précautions là où elles se trouvaient ? Et dire qu’elle avait passé des semaines à négocier ses armes pour des hommes qui finalement ne voulaient même plus en entendre parler ! Pff. Qu’ils rêvent s’ils pensaient pouvoir récupérer l’argent qu’ils lui avaient avancé…

Alors et agacée de ne pas avoir réussi à se débarrasser de ces lourdes marchandises, elle décida de se rendre dans une taverne pour y prendre un bon déjeuner. Après tout, quoi de mieux qu’une bonne assiette bien garnie pour passer à autre chose ? Alors et après avoir attaché Quasar, lui avoir donné une pomme pour le convaincre d’attendre, elle avait enfilé sa cape et s’était faufilée à l’intérieur pour commander du ragoût et papoter un peu avec la gérante. Les humains l’amusaient et visiblement, ce spécimen-là ne connaissait pas bien son établissement. Elle naviguait encore entre les tables comme un bateau navigue à travers les rochers, en priant de ne pas en rencontrer un à fleur d’eau que la vigie aurait manqué. Aydindril était une ville jeune, nouvellement habitée, ce qui impliquait que ses commerces l’étaient également. Néanmoins, la gérante, Calia, semblait trépigner d’impatience et ne tarissait pas de détails sur les évènements à venir, sur ses espoirs et sur les différents peuples qu’elle avait déjà eu l’occasion de croiser et qu’elle espérait encore croiser dans les jours à venir.

Pourtant et alors que la taverne ne cessait de se remplir et de se vider à loisir, alors qu’elle avait pris place au fond de la salle dans un coin sombre, un pied sur une chaise, la tête rejetée en arrière contre le mur et les yeux clos pour se reposer un moment, Calia était venue à elle pour lui expliquer avec un regard anxieux qu’il était temps pour elle de laisser sa place. Un instant Nadyan s’était apprêtée à lui demander ce qu’il se passait, mais en la voyant se tordre les mains, en notant la peur dans son regard, elle avait plutôt tourné son attention au-dessus de l’épaule de la gérante pour y remarquer quelques hommes autour de leur boisson qui ne la quittait pas des yeux.


-Merci pour votre accueil Calia, je repasserai probablement bientôt !

Lui glissa-t-elle en se levant, consciente que ce n’était pas tant pour elle que la femme avait peur en cet instant que pour ce lourd investissement que devait représenter l’achat de son commerce. Alors elle avait passé la porte afin de reprendre la route avec Quasar…

Quasar ? Mais où avait encore bien pu passer ce canasson !

Regardant tour à tour les extrémités de la rue, elle s’avança jusqu’à l’endroit où elle l’avait laissé au repos une ou deux heures plus tôt. La corde qui le maintenait attaché au poteau avait été rongée, visiblement l’étalon avant senti l’odeur d’une jument et avait décidé que sa maîtresse avait bien le temps de lui courir après. S’est alors que la porte de la taverne s’ouvrit derrière elle sur les quatre hommes qui avaient tant inquiété la gérante, au moins, il la laisserait en paix pour le moment. Remontant sa capuche sur son visage, elle referma les pans de sa cape noire sur son corps et avança tête basse dans les rues de la ville. Elle n’était pas vraiment inquiétée par les hommes qui avançaient derrière elle, elle cherchait seulement à éviter la bagarre. Quasar n’en était évidemment pas à sa première fuite, seulement Aydindril, par la mixité de ses locataires actuelles l’inquiétait un peu. Et s’il tombait sur un autre Sholiens qui le reconnaîtrait ? Ou sur le boucher de la ville ? Bel idiot il serait d’abattre une bête pareille, mais Quasar savait se montrer belliqueux quand il avait décidé de ne pas obéir. Et obéir, il ne le faisait qu’avec elle et encore, quand il daignait le faire. Si jamais il blessait à nouveau quelqu’un et qu’on lui demandait de l’abattre, que deviendrait-elle, elle ? Alors et sans même jeter un coup d’œil en arrière, prit-elle le parti d’avancer dans les rues de la cité blanche à la recherche du fuyard. Il lui fallut une bonne heure avant d’entendre des « ho… doucement mon beau » ou encore des hennissements qu’elle ne manqua pas de reconnaître. Visiblement ce qu’elle craignait venait d’arriver. Quasar avait attiré l’attention et ne parvenait pas à s’échapper.

Se glissant entre la populace regroupée autour de l’étalon noir qui cabré, balayait de ses antérieurs ses assaillants qui le maintenaient par deux cordes jeter autour de son cou, elle s’avança à quelques mètres d’eux avant de s’arrêter et de leur ordonner…


-Relâchez mon cheval immédiatement !

Sa voix ne laissait aucun doute, elle ne demandait rien, ne proposait rien. L’un des hommes se retourna alors pour lui faire face et enroulant son regard autour de la silhouette cachée derrière cette cape, sur la petite taille et la voix féminine qui s’en était élevée, puis sourit simplement en lui disant…

-Vous devez vous tromper ma dame… reculez, vous risquez d’être blessée…

Soupirant de constater qu’une fois encore elle était tombée sur un gentil garçon benêt qui ne voyait pas le bout de son nez, elle ne prit pas même la peine de lui répondre.

-Quasar calme-toi !

Ordonna-t-elle à nouveau à son cheval cette fois, qui au son de sa voix s’écrasa lourdement sur le sol en silence en tournant son regard vers elle.

L’homme, la bouche ouverte, ne cessant d’alterner son regard entre elle et l’animal ne sembla revenir de ce qu’il venait de se passer que lorsqu’elle ordonna à nouveau…


-Pouvez-vous relâcher mon cheval à présent ?

Une nouvelle fois le ton, bien qu’interrogatif n’acceptait pourtant aucune discussion. Si ce n’était bien sûr, celle d’un grand homme avec des muscles aussi épais que ses cuisses pour lui sourire et lui dire…

-Retournez auprès de votre mari ma dame et rien de méchant ne vous arrivera. Un tel cheval n’est pas fait pour quelqu’un de votre trempe…

Grinçant des dents, elle regarda son cheval en lui promettant mille souffrances. Elle n’était arrivée en ville que quelques heures plus tôt à peine et voilà qu’il la mettait déjà dans le pétrin… Pourtant, et même si l’envie de le laisser découvrir les soins que pourrait lui procurer un autre maître qu’elle lui trottait dans la tête, elle s’avança vers l’homme pour s’arrêter à une longueur de lame de lui…

-Ne faites pas l’imbécile, je ne cherche pas les ennuis, mais ce cheval et tout ce qu’il porte m’appartiennent, je ne laisserai personne d’autre que moi poser la main sur lui !

Un éclat de rire accueillit ses propos. Ce n’était pas tant qu’elle espérait qu’il comprenne et que face à la sagesse de ses paroles il accepte de lui rendre Quasar comme si de rien n’était, mais elle se devait d’essayer et d’espérer que l’homme n’était pas aussi stupide qu’il le paraissait.

Seulement glissant une main sous la capuche de Nadyan il tenta de lui caresser la joue dans un sourire graveleux, ce qui n’eut pour effet que de la faire se jeter en arrière pour retomber un genoux au sol un peu plus loin. La tension monta un instant dans l’air et en cheval de guerre qu’il était, chacun des muscles de l’étalon noir se préparaient à charger alors que du regard, il attendait le signal de sa maîtresse. L’assemblée s’était faite silencieuse alors que l’homme la regardait.


-Une vraie biche !

Sourit-il à nouveau en s’approchant alors qu’elle se relevait et enlevait la capuche qui camouflait son visage.

-Je croyais qu’à Aydindril aucun vol n’était toléré ! Sachez que quoi qu’il arrive je ne vous laisserais pas l’emmener.

Un grognement de mécontentement souleva le thorax de l’homme alors qu’il s’avançait à coller son corps contre le sien. Pourtant, et alors qu’il la toisait de sa taille et de sa force, Nadyan prit le temps de lentement relever son regard jusqu’à son visage, à une bonne trentaine de centimètre plus haut que le sien ! Une nouvelle fois, il avança une main pour caresser sa joue, mais cette fois elle ne recula pas, tout comme elle se refusa à détourner le regard, elle le laissa baisser sa garde et mettre à nu ses côtes jusqu’à frôler sa joue puis, lorsqu’il fut fait, l’index replié, elle frappa de toute ses forces ses côtes pour l’obliger à se replier dans un geste instinctif et mieux pouvoir atteindre, du tranchant de la main, sa glotte. Le souffle coupé l’homme tomba à genoux au moment où elle reculait d’un bon pour se mettre hors de portée des coups qu’il pourrait lui renvoyer. Les hommes d’un peu plus tôt de la taverne, s’étaient alors encadrés autour de ce qui semblait être leur chef. D’un geste celui-ci repoussa leur aide pour se relever, une main enserrant sa gorge. La haine apparaissant à présent dans son regard. Visiblement et face à la foule agglutinée, il n’en avait pas terminé…

-Ce n’est pas comme si je ne vous avais pas prévenu ! Je ne vous laisserai pas l’emmener…

Se retournant vers l’un des hommes à ses côtés, il tendit la main en lui demandant d’une voix éraillée.

-Donne-moi mon fouet !

Redressant la tête il sourit à la sholienne qui lui faisait face ouvertement. Visiblement il avait une nouvelle jument à dresser.

Tirant sur le lien qui maintenait sa cape, Nadyan se défit de son poids pour laisser apparaitre son pantalon de cuir et le corset qui enserrait sa taille. Dans son dos, les gardes de ses deux épées furent bientôt encerclées par ses mains et l’or de leur dessin brilla sous le soleil de ce milieu d’après-midi…


-Et bien soit…

Lança-t-elle sans le quitter des yeux en se préparant à l’attaque…
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Message signé Invité le Mer 19 Fév - 15:50
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Nadyan S. Teárlach
Nadyan S. Teárlach
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IdentityAvatar : Nina Dobrev
Message signé Nadyan S. Teárlach le Mer 19 Fév - 20:54
Le combat ne l’effrayait pas plus que de mesure. Au contraire, Nadyan sentait d’ors et déjà l’adrénaline du moment gagner chaque fibre de son corps, drainer chaque once de crainte de son esprit pour ne plus laisser que la compréhension et l’expérience contracter ses muscles dans l’attente du premier échange. Nul besoin pourtant de sous-estimer cet adversaire qu’elle ne connaissait pas, pas d’orgueil mal placé dans aucun combat. Son père lui avait appris à craindre l’arrogance, à redouter l’innocence, à fabuler sur la force et la puissance de chaque adversaire.

« Il est souvent trop tard pour regretter d’avoir sous-estimé un adversaire ma fille, alors surestime-le et revoit ta position après les premiers échanges ! »

Son corps s’était de lui-même mis en garde. Elle n’attaquerait pas la première, ne briserait pas ses défenses au risque de donner un atout supplémentaire à l’adversaire. Elle connaissait que trop bien les faiblesses de son anatomie, la différence de force qui la séparait de ses agresseurs, mais elle savait aussi pouvoir compenser ailleurs. Dans la gestion de ses émotions déjà, nul combattant n’est véritablement à ce qu’il fait s’il perd le contrôle de ce qu’il ressent. Dans la connaissance qu’elle avait de ses armes, dans le prolongement de son bras, dans sa souplesse également qui faisait défaut à la plupart des combattants qu’elle avait croisés. Ses muscles à elle n’étaient pas en volume ni en raideur, ils étaient fins et déliés, par fais pour l’endurance, mais pour des combats tout en grâce et en agilité.

Elle ne trainerait d’ailleurs pas en longueur, elle ne trainait jamais en longueur, là serait sa perte et elle le savait. Elle frapperait avec vitesse et précision, économiserait ses gestes pour mieux atteindre mortellement son ennemi. Tel était et serait sa manière de combattre, comme toujours. Elle chercherait la brèche dans sa garde et comme elle l’avait déjà fait un peu plus tôt, elle plongerait dès l’instant où sa vigilance se serait relâchée.

Oui, Nadyan savait exactement ce qu’elle avait à faire. Et son visage ne trahissait déjà plus aucune émotion.

Mais alors que son adversaire récupérait son arme et la déliait, une présence la fit s’écarter d’un pas sur le côté pour réorganiser ses défenses. Rapidement, elle examina le nouveau venu avant même de chercher à comprendre les mots qu’il prononçait. Ennemi ? Fut la première question qu’elle se posa à son sujet. Apparemment non, puisque déjà il se plaçait entre elle et son adversaire. La faisant se redresser dans un froncement de sourcils pour mettre ses poings armés de ses épées sur ses hanches.


*Heyyyyyyyyyy !*

Ouvrit-elle la bouche sans pour autant émettre le moindre son.

*Tu me gâches mon plaisir étranger !*

Dit-elle silencieusement à ce dos qu’il lui montrait. Puis la voix se transforma en mots dans son esprit, donnant un sens à cette protection très visible qu’il lui accordait. L’inconnu était un frontalier apparemment fermement décidé à remplir la mission qui lui avait été donnée.

Son regard se détacha de ses larges épaules pour revenir sur le visage de son agresseur. Allait-il céder ? Etait-il toujours aussi déterminé à croiser le fer ? Sans plus chercher à comprendre ce qu’il se disait, elle détailla à nouveau le voleur de Quasar puis jaugea la silhouette de son protecteur. Larges épaules fines et fermes à la fois, ses mains enserraient son épée avec un mélange de force et d’assurance. Ses hanches fines, ses fesses et ses cuisses musclées, ainsi que la rigueur de son maintien témoignaient de son expérience et des longues heures quotidiennes qu’il devait passer à s’entraîner. Alors, haussant les épaules, elle rangea l’une de ses épées dans son fourreau et s’avança avec décontraction jusqu’à son entêté de canasson. Sans quitter des yeux les hommes qui continuaient d’encercler l’animal, elle leur intima de la pointe de son épée de s’écarter, ne relâchant sa vigilance qu’en les voyant reculer. Ce n’est qu’alors, une fois désintéressée du sort de son agresseur et de ses « fervents » alliés qu’elle rengaina sa deuxième épée tout en jetant un regard assassin à son équidé !


-Toi et moi on va avoir une petite conversation ! J’espère que tu as bien profité de la pomme que je t’ai donné mon vieux, car tu n’es pas près d’en remanger. Aydindril bougre d’idiot ! Qu’est-ce qui était si difficile à comprendre dans « reste tranquille » ?

Mais déjà Quasar s’avançait pour caresser de ses naseaux le ventre de sa maitresse. Comme il le faisait poulain quand il recherchait sécurité et tendresse. Et comme il avait continué à le faire, en grandissant pour ce que Nadyan jugeait être, un témoignage d’affection.

-Arrête ça tu veux !

Grogna-t-elle pourtant, en le repoussant. Refusant de s’avouer soulagée d’avoir retrouvé son seul véritable ami et refusant également d’apaiser sa colère aussi facilement, mais l’animal la bouscula plus fortement pour l’obliger à accepter sa reddition. Lui aussi était visiblement soulagé et tentait de se faire pardonner. Déjà sa tête reposait à nouveau contre le ventre de la sholienne qui dans un soupir de résignation, fini pour lui gratter le toupet.

-Un jour je te laisserai aux mains d’un autre maitre ! Juste pour te faire passer définitivement l’envie de recommencer !

Mais évidemment ce n’était pas la première fois qu’elle le menaçait de la sorte. Elle n’aimait que trop cet imbécile de canasson et il le savait !

-Ne fanfaronne pas tu veux ! Je pensais ce que je t’ai dit tout à l’heure ! Tu n’es pas près de retoucher à la moindre épluchure de pomme mon vieux !

Et ça aussi il le savait, puisque déjà il s’écartait. Au moins, elle avait eu le dernier mot !

En parlant de dernier mot, elle focalisa à nouveau son attention sur la joute qui s’était tenue derrière elle et sentit plus qu’elle ne vit son agresseur se défausser. D’un sourire satisfait qu’il ne pouvait voir - puisqu’elle leur tournait à tous deux le dos -, Nadyan gratta le chanfrein de son étalon tout en écoutant les derniers échanges. Ce frontalier avait une belle voix pleine de répartie elle devait bien l’avouer, mais serait-il aussi arrogant si s’était elle qui l’avait défié ? Elle en doutait. A ses yeux comme aux yeux de tous, elle ne devait être qu’une frêle jeune femme habillée avec indécence. Elle doutait même que l’idée ait pu le traverser qu’elle puisse être pour lui le véritable danger. Sans prétention bien sûr. Mais alors qu’elle l’avait frôlé un peu plus tôt pour rejoindre Quasar, avait-il ne serait-ce que douter de sa sécurité ?

Brisant sa réflexion son agresseur s’avança dans son dos pour la bousculer de l’épaule et lui murmurer un …


-On n’en a pas fini toi et moi…

Auquel elle lui répondit par un large sourire amusé. Dieu que les hommes pouvaient être prévisibles !

Les oreilles en arrière, frappant nerveusement le sol de ses antérieurs, Quasar secoua nerveusement la tête en faisant reculer de crainte son adversaire. Il fallait dire que 700 kilos de muscles en colères avaient de quoi pousser à la prudence !

Les mains sur le chanfrein de son cheval, Nadyan regarda le voleur écarter la foule avec virulence et s’éloigner jusqu’à ce que son ombre disparaisse au détour d’une allée. Puis, à nouveau en sécurité, elle se tourna vers le frontalier. Constatant que le spectacle était terminé, la foule commençait déjà à se déliter autour de lui. Lentement elle s’avança jusqu’à lui et le contourna pour récupérer sa cape abandonnée un peu plus tôt sur le sol. Se baissant pour la ramasser elle ne s’exprima qu’une fois accroupie.


-Je dois sans doute vous remercier pour votre intervention. Je n’ai pas cherché à faire couler le sang dans la cité blanche, il faut que vous le sachiez.

D’une rotation du bras, elle jeta la cape sur ses épaules tout en se relevant. D’expérience elle savait que sa tenue pouvait mettre mal à l’aise ses contemporains. Allez savoir pourquoi ? Aussi avait-elle appris à camoufler son corps avant de regarder ses vis-à-vis. C’est donc seulement une fois son corps enveloppé dans le tissu noir qu’elle s’autorisa vraiment à le regarder, redressée de sa courte taille et alors qu’elle s’apprêtait à attacher les liens qui maintiendraient en place le tissu ; elle se retourna vers lui sans même prendre conscience de la proximité où ils se trouvaient. Etait-ce lui qui prenait autant de place, ou elle qui avait mal évalué les distances ? Toujours est-il qu’alors qu’elle se redressait pour plonger son regard dans le sien, elle se retrouva si proche de lui qu’elle dû relever le menton pour plonger dans la profondeur et toutes les nuances de… bleues… de ses prunelles !

-Je…

Commença-t-elle alors dans un sourire qui présageait une longue tirade sur les femmes guerrières…

-Je…

Tenta-t-elle encore une fois en ayant tout à coup l’impression de se noyer dans le grand lac de glace de Teluun. Toute arrogance oubliée. Déjà le fil de ses pensées lui échappait alors qu’elle naviguait d’un œil à l’autre, ébahie, et qu’elle se dressait sur la pointe des pieds pour rapprocher son visage du sien. Etait-il vraiment possible d’avoir des yeux d’une telle intensité ? Etait-il vraiment humain de posséder un tel regard ?

Abasourdie, Nadyan n’avait pas conscience de son menton légèrement tombant qui témoignait autant de sa surprise que de sa fascination. Non plus que de cette main qui se levait, hésitante, pour venir caresser du bout des doigts, de son front à son menton, le visage de l’étranger. Glissant sur ses lèvres, au passage, qu’elle redessina un instant de son souffle et de la chaleur de son regard avant de revenir, aux fenêtres de son âme…


-Bleus comme les glaciers de Teluun !

Murmura-t-elle presque contre sa bouche avec une surprise non feinte, sans parvenir à détacher ses iris des siennes. Elle qui aimait tant le bleus, qui lui vouait une véritable adoration était subjuguée par ce qu’elle voyait, divinisant son porteur et oubliant un instant, par la même occasion, qu’il était homme.

Mais déjà la cape délaissée sur ses épaules glissait sur le sol dans un bruit étouffé, mais suffisant pour la ramener à la réalité. Clignant des paupières, elle s’écarta alors de lui comme s’il l’avait brûlé…


-Je suis désolée !

Laissa-t-elle échapper honteuse…
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Message signé Invité le Ven 28 Fév - 13:32
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Nadyan S. Teárlach
Nadyan S. Teárlach
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IdentityAvatar : Nina Dobrev
Message signé Nadyan S. Teárlach le Lun 2 Juin - 14:05
Quitter la cité ! Oui quitter la cité. Il était temps. Qu’est-ce qui lui avait pris bon sang ? Certes il avait les plus beaux yeux de la création, certes il… Non, vraiment elle n’avait aucune excuse et pourtant, elle se surprenait à fermer les paupières pour pouvoir se gorger encore un peu plus de son regard.

Tout en se rapprochant de Quasar pour vérifier ses sacoches et occuper ses mains, elle lui tourna le dos pour fuir la tentation vivante qu’il représentait pour elle. Aydindril était bien magique, elle ne pouvait plus en douter à présent, sinon comment expliquer que ses mains soient en train de trembler, qu’il envahisse encore complètement son champ de vision, qu’il soit encré derrière ses paupières et que son souffle sur ses lèvres ne les tiédissent encore ?

Un pied dans l’étrier elle se coucha vivement en travers de sa selle pour fouiller ses sacoches dans un bruit de ferraille. Certes elle aurait pu faire le tour de son cheval, plutôt que fesses en l’air, s’accrocher tant bien que mal à ses quartiers (de la selle) pour conserver un semblant d’équilibre, mais cela aurait signifié s’approcher encore et elle s’était déjà laisser brûler une fois.

Quitter la cité blanche ! Oui quitter la cité blanche ! Se répétait-elle telle une litanie tout en concentrant son attention sur ses mains pour ne pas se couper sur le tranchant des armes qu’elle transportait. Les pieds cette fois fermement encrés dans le sol puisqu’elle étudiait le contenu du bon côté cette fois, tout en se noyant à nouveau mentalement dans l’azur de son regard…


*Les rats*

Songea-t-elle soudain en constatant qu’il y manquait un riche poignard ouvragé.

*Ils ne manquent rien pour attendre !*

Grinça-t-elle des dents tout en tournant son regard vers la grande rue, là où son agresseur avait disparu pendant qu’elle s’égarait. Agacée de s’être laissée aller telle une donzelle humaine, de s’être faite voler sans même avoir tenté de récupérer son bien, elle s’éloigna de quelques pas de, tout en caressant du bout des doigts la ceinture qui ceignait ses hanches. Signe que ses mains la démangeaient et qu’elle ne serait pas contre l’idée de retrouver ce paysan pour lui faire goûter du savoir-faire qui était le sien. Plus tard, oui, plus tard, cette nuit peut-être, elle récupérerait ce qui lui appartenait, demain si elle ne pouvait pas avant, mais elle sentait déjà le goût de la chasse la griser. Elle le retrouverait…

-Surprenant… Hum…

Répondit-elle ainsi laconiquement, sans avoir réellement entendu ses paroles, trop occupée qu’elle était à tenter d’oublier son existence et à envisager mille et un tourments pour son agresseur, mille et un moyens de le retrouver et de retrouver par là-même ce qui lui appartenait. D’ailleurs, peut-être même qu’avec un peu de temps et de volonté, elle parviendrait à se persuader - si elle continuait de l’ignorer - que cette rencontre azurée n’avait été que le fruit de son imagination ?

*Mais crottin (merde), le poignard quoi !*

D’ailleurs, le regard toujours tourné vers la grande rue, elle dû vérifier à deux fois que ses yeux ne la trompaient pas alors que Quasar suivait gentiment l’inconnu qui lui demandait à présent son nom…

-Et tu me trompes à présent ?!

Hurla-t-elle sans même s’en rendre compte. Sursautant en reconnaissant à peine l’intonation outrée et démesurée de sa propre voix. Immédiatement sa mâchoire se décrocha, alors que prenant conscience du sens de ses paroles, ses yeux rencontraient un couple de vieillards au regard contrit, qui se mirent soudain à toiser durement le frontalier vers lequel leurs pas les dirigeaient…

-Non… je…

Tenta-t-elle de se justifier avant d’être coupée par la vieille dame fouettant de sa main l’épaule de SON inconnu.

-Honteux… jeune homme ! C’est honteux !

Nadyan la regarda ébahie et rougissante. Cet étalon était décidemment une vraie source à problème, il fuyait, lui faisait perdre son butin et maintenant la faisait ridiculiser l’homme qui leur était venu en aide. Même si cette aide n’était pas réellement nécessaire…

-Mais je parlais du cheval !

Dit-elle telle une enfant prise en faute, tout en écartant les bras avant de les laisser claquer bruyamment sur ses cuisses. Regardant les petits vieux s’éloigner, bras-dessus, bras-dessous en étant persuadée qu’ils ne l’avaient pas écouté. Depuis combien d’année partageaient-ils leur existence ? Se demanda-t-elle un instant, touchée par la tendresse de leur geste et la symbiose de leur démarche commune ?

Se mordant l’intérieur des joues, elle se racla la gorge en s’approchant fièrement de Quasar pour caresser son chanfrein. L’espace de deux ou trois secondes, elle ignora complètement la présence de l’étranger, le temps pour elle de rassembler ses idées et d’être en mesure de rebondir sans la moindre trace de honte dans la voix.


-J’ai comme l’impression que je viens de faire de vous un homme infidèle !

En voilà un bien beau constat accompagné d’un sourire amusé, sans pour autant qu’elle n’ait l’impudence de chercher à capter son regard.

-Les gens prennent toujours tout au pied de la lettre ! Incroyable non ?

Poursuit-elle en avançant vers la sortie, lui laissant le soin de la suivre avec Quasar, car il ne pouvait en aller qu’ainsi, n’est-ce pas ?

-Alors, où en étions-nous avant qu’on nous interrompe ? Ah oui, mon nom. Maintenant que nous sommes amants, je crois que l’on peut se tutoyer et que je peux te le confier.

Un sourire pour accompagner son ton enjoué, tout en avançant vers la sortie sans pour autant prendre le risque de lire dans son regard toute la contrariété (la colère peut-être même ?) qu’il était en droit de ressentir. Après tout, si cette petite histoire remontait aux oreilles de sa femme, il risquait de dormir dans sa grange quelques nuits, le pauvre. Sans compter que les hommes étant de nature insatiable – c’est tout du moins ce qu’on lui avait dit -, il risquait d’être fort contrarier de ne pas pouvoir « crapahuter » (si elle se souvenait bien du terme qu’ils employaient) sur son épouse docile. Si elle avait cherché à se marier, elle aurait presque ressenti un pointe de jalousie à cette idée, après tout, une femme pouvant se noyer à volonté dans ce regard bleuté ne pouvait qu’être comblée n’est-ce pas ?

Sans compter l’option, bien évidemment, où son regard se serait teinté de lubricité et dans ce cas, elle préférait l’éviter. Si militaire infidèle il était, elle n’avait rien à lui offrir de ce côté. Aussi préféra-t-elle s’attarder sur la première option.

En conséquence mieux valait poursuivre et garder les yeux baissés…


-Je m’appelle Nadyan Syobhan Tearlàch. Et toi quel est ton nom frontalier ? Et qu’est-ce qui te pousses à vouloir m’accompagner ?

Oui parce que malgré tout, Nadyan était une guerrière, une guerrière privée d’un combat et que s’était justement la raison pour laquelle elle ne cherchait pas un homme auprès duquel s’allonger et qui l’engrosserait. Parce que guerrière, elle aimait sa liberté, l’adrénaline du combat et que jamais elle ne pourrait trouver son bonheur dans la besogne de la cuisine ou du linge, gainée ou pas dans la plus fine soie, ou encore silencieuse sans pouvoir exprimer le fond de sa pensée… Le monde, la vie étaient aventures, découvertes et nouveautés et s’était ce qu’elle aimait par-dessus tout dans cette existence qu’elle s’était choisie. C’est d’ailleurs pour ce libre arbitre qu’elle devait garder à l’esprit - alors qu’elle mourrait d’envie – qu’elle ne devait plus prendre le risque de se replonger dans son regard. Même vibrant de colère au besoin… A quoi pouvait bien ressembler se regard bleu, avec ce genre d’étincelle ardente ?

*Non ! Non Nadyan ! Garde ton cap !*

En parlant de cap justement…

-Je ne suis pas sans défense tu sais, et je n’ai pas l’intention de m’en prendre à qui que ce soit. Je souhaite simplement évoluer en ces lieux avec la même liberté que le reste de ces gens. Je ne suis pas un danger imminent pour la ville si c’est ce qui t’inquiète.

Il serait probablement plus judicieux de l’éloigner dans ces circonstances, surtout que si elle disait vrai (pour l’instant), elle comptait agir rapidement pour récupérer ce qui lui appartenait et avec un frontalier à ses côtés, tout deviendrait bien trop compliqué. Et s’il l’imaginait sans défense, elle était prête à lui montrer combien il se trompait…

-A moins bien sûr que… tu ne réponds pas ?

Voilà un bon moment à présent qu’elle n’avait pas entendu sa voix. Etait-ce encore cette histoire qui le retenait ? Il n’allait quand même pas fondre en larmes ? Dans le doute elle releva son regard sur lui pour s’en assurer. Elle avait déjà vu des hommes pleurer par le passé et vraiment elle préfèrerait s’en passer…

-Tu es contrarié ? Si tu veux je vais aller expliquer la situation à ta femme ? Je ne lui laisserai pas le choix, tu verras, elle comprendra ! Je plaisantais en disant que nous étions amant, tu n’as pas à avoir peur…

*Mais s’il te plaît, ne pleure pas…*

-Tu ne vas pas pleurer n’est-ce pas ?
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Nadyan S. Teárlach
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Message signé Nadyan S. Teárlach le Ven 29 Aoû - 17:56
*Oh oui il était énervé !*

Songea-t-elle en inclinant le dos pour pouvoir loucher sur le doigt qu’il tendait devant elle. Devait-elle lui prendre la main ? Etait-ce là ce qu’il attendait ? Et bien non, apparemment pas, si elle en croyait à présent le second qu’il le rejoignait et l’intonation de la voix qui l’accompagnait. Mieux valait ne pas bouger, peut-être que ça lui passerait ?

*Ahhhh ce n’est pas bon, pas bon du tout Nadyan ! La dernière fois que quelqu’un avait ainsi levé les yeux aux ciels à son sujet – et il s’agissait de son roi -, il l’avait menacée de lui donner une bonne fessée ! Mais le frontalier n’oserait pas ! Il n’oserait pas n’est-ce pas ? Son sauveur aux yeux cobalts ne tenterait pas… de… pas pour ça, pas alors que ça n’était pas vraiment sa faute finalement ? Pas en public ? Comment était-elle censée prévoir ce qu’il venait de se passer ? *

Dans le doute, elle se recula quand même d’un pas, histoire de s’éloigner de son giron tout en baissant son regard sur ses chaussures et en glissant ses mains derrière son dos telle une enfant prise en faute. Lui cachant ainsi son visage encore rougi par la situation, tout en le regardant au travers de ses longs cils, incapable qu’elle l’était, même si la situation l’aurait peut-être mérité, de quitter des yeux se regard flamboyant qu’il lui servait. Et quel sourire mon Dieu ! Quel sourire, même s’il n’était pas plus franc que celui qu’elle lui avait servi un peu auparavant. Elle ne se laisserait pas attraper évidemment, elle était prête à détaler comme un lapin s’il le fallait, mais en attendant… qu’est-ce qu’il était fascinant !

S’autorisant enfin à tourner son attention vers ses invectives, le temps de détacher son regard de ses yeux pour l’attacher à ses lèvres, elle saisit enfin la raison de cette colère, elle avait blessé son orgueil de mâle en s’affirmant. Sa mère et sa sœur le lui avait pourtant répéter très souvent. Un homme a besoin de savoir qu’il est indispensable. Ce sont des petites natures finalement, elle l’avait presque oublié à force de solitude. Mais Quasar était un peu comme ça lui aussi, à sa manière et elle aussi finalement, aussi pouvait-elle comprendre son besoin de reconnaissance, sans qu’elle sache pour autant comment la lui témoigner. Aussi tenta-t-elle dans un premier temps d’adopter la posture la plus docile de son répertoire dans l’espoir de l’amadouer. Emprisonnant sa lèvre inférieure entre ses dents, en bougeant sur ses pieds de droite à gauche, se malaxant les mains dans son dos tout en continuant de l’observer par en-dessous. Lui paraissait-elle assez petite et fragile ainsi ? Peut-être devrait-elle voûter un peu plus les épaules pour parfaire le tableau ? Oui voilà ! Comme ça !

Et c’est alors que sa voix se chargea de nouvelles intonations, plus douce, plus protectrice même. Était-ce dû à son apparence de repentir, ou bien à la nature même de l’homme qui lui faisait face ? Elle ne saurait le dire. Seulement il finit même par se présenter et elle s’autorisa à capturer à nouveau son regard, afin d’y rechercher une dernière étincelle de rage, ou bien de colère camouflée. Mais il n’en était rien, et elle se surprit à se taire un instant pour le regarder à nouveau, le temps qu’une envie irrésistible de le toucher ne la tenaille au creux du ventre, dans un endroit encore inconnu d'elle… Alors, et haussant les épaules, elle lui sourit largement et plus naturellement cette fois tout en reprenant…

-Tu sais combien tu peux être séduisant lorsque tu t’énerves ?

S’était presque dit comme une accusation. Alors que les points sur les hanches mais un large sourire aux lèvres, elle initiait vers lui ce pas qui l’en avait éloigné un peu plus tôt, dardant sur le frontalier un regard fiévreux de désir et d’incompréhension mêlée. Elle avait à la base l’intention de lui expliquer qu’il ne lui faisait aucun effet, qu’aussi beau et désirable soit-il, elle n’était pas touchée par son charisme. Oui elle s’apprêtait à lui mentir, mais elle détestait se sentir vulnérable et quand bien même venait-il de lui hurler dessus, de la priver d’une bonne bagarre et s’obstinait à la prendre pour une petite chose fragile, quelque chose en elle ne parvenait pas à lui en vouloir et rien que cette idée, aurait normalement dû suffire à l’agacer. Surtout qu’elle n’avait aucune raison de se sentir vulnérable en sa présence. Alors elle allait prononcer les mots qu’il lui demandait. Oui elle allait lui dire de déguerpir et vite ! Au lieu de quoi, sa main se dressa pour redessiner son visage sans même le toucher, au lieu de quoi, et une nouvelle fois sur la pointe des pieds à quelques centimètres de lui, elle s’entendit lui murmurer…

-Tes prunelles étincelles de mille feux ! Tu as vraiment un regard magique. Rappelle-moi de t’énerver plus souvent à l’avenir !

*A l’avenir ? A l’A-VE-NIR ! Bon sang Nadyan, mais qu’est-ce qu’il te prend ?!

Douchée par ses paroles involontaires, la sholienne redescendit à nouveau sur terre, en plissant les lèvres avant de tenter de s’expliquer…

-Tu es un sacrée distraction tu sais !

*A bien ! Voilà qui est plus clair !!!*

Se gronda-t-elle en ayant honte de son comportement. Elle se donnait le tournis à elle-même ! N’avait-elle pas tout fait pour le faire fuir quelques minutes auparavant et voilà qu’elle lui faisait à présent des compliments. Car oui, être une distraction pour Nadyan Tearlàch était probablement le plus beau compliment qu’elle aurait pu lui servir… D’ailleurs désirait-elle vraiment laisser cet étrange spécimen la fuir ?

-Je crois que je t’aime bien, en fait, et je crois aussi que je vais te laisser jouer les chevaliers servants et m’accompagner en dehors de la cité, tu pourras ainsi m’aider à faire du feu et me parler un peu de toi ! Quasar n’est pas vraiment un grand bavard de toute façon et je suis souvent longue à m’endormir!

Jamais elle ne saurait vraiment ce qui l’avait poussée à inviter le frontalier pour la nuit. Peut-être ne prenait-elle pas la mesure de sa proposition ? Surement ne saisissait-elle pas l’inconvenance de la situation ? Peut-être encore plus se moquait-elle d’en comprendre les raisons? Mais pour un soir, elle voulait ses yeux et ses fougues à ses côtés. Aussi s’interdit-elle d’y penser en poursuivant comme si de rien n'était…

-Je pensais m’installer pour la nuit près de la rivière et y pêcher quelques poissons. Les sholiens mettent encore mal à l’aise les gens par ici. A moins que ça ne soit moi ? Alors je préfère les laisser en paix. Je suis tout aussi bien dans la nature au final, mais avec le ramdam que font tous ces gens, il est fort peu probable que l’on parvienne à trouver du gibier sans devoir s’enfoncer dans les bois et il est bien trop tard pour tendre un collet. Alors j’espère que tu ne crains pas l’humidité et que tu aimes le poisson ?

Lui souriant, elle passa sous son bras pour lui reprendre des mains les rennes de Quasar, le frôlant de son corps au passage…

-Hum tu es musclé ! Alors tu viens ? Je te promets d’être sage et de jouer au besoin les demoiselles en détresse si ça peut t’aider à te sentir mieux. Et puisque nous partageons toi et moi la même vision du mariage, Eoghan, je crois que l’on devrait pouvoir s’entendre un moment. J’aime bien ton prénom, il te va bien… Eoghan. Hum’ Est-ce toi qui l’as choisi ? J’ai entendu dire que certains humains choisissaient eux-mêmes leur nom.

Conclut-elle sur le ton de la confidence en penchant légèrement la tête pour le contempler, curieuse de l’entendre se dévoiler. Peut-être ainsi parviendrait-elle à chasser l’attrait qu’elle éprouvait pour ses yeux ? C’est alors que Quasar, d’un coup de nez lui rappela son existence…

-Oh et j’oubliais, je te présente Quasar, mon meilleur ami ! C’est un noble destrier et un cheval solide, mais il a le don d’aller se promener n’importe où sans prévenir ! Peu importe comment je l’attache, il a le don de me filer entre les doigts, mais généralement, il revient de lui-même quelques heures ou quelques jours plus tard ! C’est un bon compagnon malgré tout et il n’est pas si facile de trouver une bonne monture de nos jours !
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Message signé Invité le Mar 2 Sep - 2:20
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Et la Sholienne sort des bois... [Eoghan]

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